La Haute autorité de santé a publié les nouvelles recommandations pour le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer.
Pour mémoire, une première version publiée en 2008 a été retirée en mai dernier car mise en cause sur des questions de gestion des conflits d’intérêts. Aujourd’hui, cette actualisation des recommandations clarifie le parcours de soins du patient et place le médecin traitant au centre de la prise en charge.
Quels sont les grands axes?
En présence d’altérations des facultés de la mémoire, le médecin traitant travaille en binôme avec le médecin spécialiste pour réaliser les tests et les examens nécessaires. C’est alors le spécialiste qui pose le diagnostic de la maladie d’Alzheimer et l’annonce au patient. En revanche, en l’absence de troubles de la mémoire, de jugement et de compréhension, le médecin traitant propose un suivi avec une évaluation 6 à 12 mois plus tard. Après le diagnostic, le médecin échange avec le patient et son entourage, et s’assure de la bonne compréhension des enjeux du diagnostic.
Revient au médecin traitant de proposer un plan de soins et d’aides. Il se charge de mettre en place les mesures d’accompagnement nécessaires en lien étroit avec les aidants naturels et avec l’assistance d’un professionnel formé (infirmière coordonnatrice de réseau de santé).
Concernant le traitement médicamenteux, ceux-ci ayant été décrétés à service médical rendu faible, ils deviennent optionnels. Leur prescription est laissée à l’appréciation du médecin spécialiste. Mais au-delà d’un an, le renouvellement dépend «d’une concertation pluri professionnelle avec le patient (si son état le permet), son aidant, le médecin généraliste traitant, le gériatre et le neurologue ou le psychiatre», afin de vérifier l’intérêt pour le patient de poursuivre le traitement et ce, afin d’assurer« un suivi de qualité et personnalisé».
Pour en savoir plus: www.has-sante.fr.