Rendez-vous du 7 octobre au 4 décembre 2022 au centre d’art contemporain, château Lescombes pour une rétropective de Claude Lagoutte.
Notre ami Michel Pécher, scénographe* et puits de connaissances artistiques et artiste lui même, qui nous recevait à l’accueil du château, ayant pris sa retraite (que nous lui souhaitons heureuse).
C’est à présent Florence Charo, qui nous accueille très agréablement, elle possède de bien solides connaissances et j’ai bien apprécié sa scénographie*…
*en compagnie de M.Brana commissaire d’exposition et précédent maire d’Eysines.
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Peintre appartenant au mouvement du paysagisme abstrait, il fut artiste d’une immense culture, à la fois littéraire et philosophique.
Tout au long de sa vie, il a voyagé un peu partout dans le monde, notamment en Thaïlande, en Inde, au Laos, ou encore en Côte d’Ivoire.
Son goût pour la peinture s’y est réalisé au travers de grands paysages abstraits.
De ses carnets de voyage, il a rapporté couleurs et indices topographiques, a interrogé l’espace, le temps.
Dans une traduction picturale très personnelle, il a restitué sur ses toiles les itinéraires parcourus en découpant des lanières de tissu ou de papier, en les cousant, les tissant, les colorant.
De ses longues marches sur les routes et les chemins, a surgi une œuvre puissante, intimiste, comme une méditation qui invite à l’intériorité.
Pour Claude Lagoutte, « une seule chose à peindre : le sentiment de mystère devant le monde ».
CLAUDE LAGOUTTE : ARPENTEUR D’ESPACES
La Peinture : ”Emmène moi promener“
Claude Lagoutte a rêvé la peinture comme espace migratoire. Un espace de salut. Un lieu où cheminer, se projeter, se perdre et renaître, dans lequel sa peinture se fait buissonnière.
Comment situer ce peintre qui, terminant sa double carrière
avec le grade de pharmacien militaire en 1977, choisit de suivre
un seul chemin, celui de la peinture. Dans l’attente d’une liberté,
conscient de sa nécessité vitale indispensable à la création, il aspire
à poursuivre ses pérégrinations proches et lointaines, irremplaçables
pour nourrir son langage.
Voyageur, écrivain, poète, imagier d’un
univers qu’il n’a cessé de parcourir dans la quête insatiable d’un
« ailleurs », il est aussi l’expérimentateur d’un territoire où la matière
et l’esprit s’unissent dans un chant universel.
L’œuvre ne cesse de surprendre, d’étonner, d’éblouir, de séduire par une évidence de beauté, une cohérence stylistique, qui n’expliquent pas uniquement la magie et la fascination exercées par ses œuvres.
Il nous faut reprendre son parcours à son commencement,
dans sa ville natale de Rochefort qu’il partage avec Pierre Loti.
Tel
Janus, l’écrivain romanesque et l’officier de marine fascinent Claude
Lagoutte qui recherchera ses traces à Istanbul et Angkor.
L’appel du
large a tôt déclenché son imagination vagabonde stimulée par une
vie provinciale favorable à la lecture des récits de voyages au Sahara
d’Eugène Fromentin, compatriote charentais, dont une œuvre au
musée de La Rochelle a déssillé les yeux du jeune Lagoutte qui
découvre l’évasion que dispense la peinture.
Ses premiers paysages réalisés dans la campagne naissent de
ses émerveillements tant visuels qu’émotionnels.
Son apprentissage
autodidacte et ses premiers voyages, au titre de lieutenant en charge
(Article emprunté à Galerie Convergences / Galerie Intuiti © 2013)
Les photos sont de Florence Mayer (sauf la 1ère)