Je vous invite à découvrir la nouvelle expo de la la Vieille Eglise St Vincent de Mérignac …
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DEWAR & GICQUEL
Pour pénétrer l'univers déroutant du duo franco-britanique, Mérignac braque son projecteur culturel sur le travail des plasticiens Dewar & Gicquel, dans une exposition à la Vieille Église.
Avec un ensemble d’oeuvres inédites en laine brute, créations inattendues et singulières, intégralement conçues par les artistes, qui transcendent leurs simples finalités ornementales vestimentaires pour pénétrer dans le domaine de l’art.
Ce duo de créateur a la particularité de rapprocher l’artisanat et la sculpture en affichant une monumentalité proche d’un pop art revisité.
Avec leurs “tapisseries», ils conquièrent l’espace et les oeuvres deviennent de véritables sculptures tricotées monumentales.
Les pulls sont monumentaux, presque deux mètres d’envergures (pour les réaliser, ils sont tricoté à quatre mains avec des baguettes en bois de cinq centimètres de diamètre ) et les points utilisés, le jersey par exemple, sont en conséquence grossis.
Un changement d’échelle renforce le caractère unique d’un objet commun.
Pour l'occasion, les artistes révéleront le haut de leur sculpture: entre autres, des pulls taille géante, compléments logiques du «bas» de quatre mètres, trônant près du Pin Galant
Réinventer la sculpture
De la tapisserie à la taille du granit, de la sculpture sur bois à la cuisson de la céramique, le lexique de Daniel Dewar et Grégory Gicquel (nés respectivement en 1976 et 1975, vivent et travaillent à Paris), mêle les genres dans une joyeuse – mais toutefois érudite – démesure.
S’ils multiplient les références à la culture populaire dans une posture décomplexée qui met à mal les canons esthétiques et le bon goût environnant, les artistes s’inscrivent néanmoins dans l’Histoire de la sculpture, de ses origines anciennes à l’ère post-industrielle.
Les motifs qu’ils déclinent empruntent autant au gisant médiéval qu’à une forme d’abstraction développée par certains artistes de la seconde moitié du XXe siècle.
Ainsi la série des Mixed Ceramics (2011) n’est pas sans rappeler quelques sculptures archéologiques d’Arman : dans les deux cas, la texture des objets récupérés témoigne d’un intérêt commun pour une forme de sédimentation, produisant par-là même une collusion des temporalités.
Photos de l’expo: Florence Mayer.