Visite de l’expo consacrée à 5 femmes plasticiennes, sculpteur, peintres…
À découvrir au Centre d'Art Contemporain d'Eysines :
Domaine de Lescombes
198 avenue du Taillan
33320 Eysines
tél : 05 56 28 69 05
Du 15 janvier au 2 mars 2014
En cliquant sur la première photo, vous lancez le diaporama, merci!
Je ne vous parlerai pas du jardin, d’abord parce que encore en sommeil ce 23 janvier et en plus il pleut!!
Aussi allons nous nous concentrer essentiellement sur la visite et découverte de ces 5 artistes, très différentes.
Son inspiration, Danielle Bigata la puise dans deux sources intarissables. La mythologie d’abord. « Elle sert aux artistes à faire des nus sans que cela ne soit considéré comme indécent », explique-t-elle en préambule avant d’enchaîner sur quelques légendes.
De quoi donner encore plus de relief à ses œuvres. Autre source d’inspirations : les voyages. Car Danielle BIGATA est une sculpteuse globe trotteuse.
Son petit carnet à la main, elle aime parcourir le monde pour découvrir de nouvelles ethnies qu’elle croque en quelques coups de crayons. « De retour à Saucats, je fais une sorte de synthèse de tous ces gens formidables que j’ai pu rencontrer et j’essaie de faire ressortir la personnalité de chaque peuplade dans l’une de mes sculptures » raconte-t-elle.
Ainsi, visiter son atelier, c’est un peu comme voyager autour du monde. Ici un Péruvien, là un Mandarin, plus loin une africaine baptisée Roots. « Je ne fais jamais le portrait de quelqu’un de précis, je tente de faire la synthèse de la personnalité ressentie d’une ethnie » précise l’artiste.
Danielle Bigata crée des sculptures monumentales aux visages très expressifs et au regard porteur de sens. Ses voyages lui ont appris à aller à la rencontre des êtres et des cultures, dont elle traduit par le bronze la vie des personnages.
Toute entière tournée vers la nature, Amélie DUCOMMUN entretient avec elle des rapports étroits et y puise ses forces créatives.
Elle en épie les moindres changements, les bruits, les teintes,les moindres mouvements et fait siens ses langages.
Voir de la nature sa beauté extérieure et en livrer la beauté intérieure.
Voilà toute sa démarche.
Aller du dehors au-dedans, quitter l’étatcontemplatif pour pénétrer le cœur même de cette nature et nous livrer l’histoire silencieuse des fonds marins, celle éphémère des fleurs images qui en naissent, quels que soient les supports sur lesquels elles s’allongent, les émotions les parcourent, revêtent des aspects différents, échangent parfois leurs couleurs mais jamais ne se combattent.
Elles évoluent en toute liberté et s’arrêtent, quelques fois, en des contrées abstraites.
Ici, les fleurs ont emprunté le jaune d’un paysage et le noird’une vague dans laquelle les bleus se sont mêlés.
Cette artiste peintre graveur vit et travaille à Bordeaux. Son sujet de prédilection est l’eau, celle qui court, déferle, miroite.
« Mon travail des Paysages en mouvement parle essentiellement de la nature, des éléments qui la composent, de leurs rythmes, de leurs cycles.
Ce sont des paysages semi-abstraits qui veulent retranscrire l’instantanéité d’un moment, d’un mouvement. »
Oscillant toujours entre figuration et abstraction, Amélie Ducommun mêle peinture à l’huile, cire, gravure, sérigraphie pour créer son propre univers.
Claire Forgeot est peintre, sculpteur, intéressée par les créations éphémères, née en 1956 à Bayonne (France).
Après des études (1974 – 1979) à l’École supérieure d’arts graphiques de Paris, ESAG – Penninghen, elle réalise des dessins pour la presse et l’édition.
Première exposition de peintures en 1982.
En 1994 elle fait le choix de se consacrer uniquement à son travail personnel.
Quelque soit le médium, ses recherches sont orientées vers la couleur et la simplification du signe dans la nature.
Inscrite à la Maison des Artistes depuis 1980.
Vit et travaille à Paris et Moulins.
Née à Bayonne, elle consacre une partie de son travail au noir brûlé et à la couleur, d’où ses œuvres évoquant les résidus d’arbres calcinés comme après un incendie. Thème bien connu sur notre territoire qui a subi de nombreux ravages dans les toutes proches forêts de pins.
Claire Forgeot traduit d’autant mieux son émotion face aux ravages du feu, qu’elle possède une forte attirance pour les végétaux et leur germination.
Sa maîtrise picturale discipline sa grande sensibilité à la vie et à la nature.
Sculpteur céramiste, elle vit et travaille à Eysines. Son travail est pour une part plutôt intimiste, essentiellement consacré à la figure humaine et son mystère ; et pour une autre part à une recherche sur la verticalité.
« Je ne crée pas, mon travail consiste à associer, composer, interpréter un registre d’émotions issues du quotidien.
Pour cela, la terre estun matériau riche de ses multiples transformations. »
Ses sculptures présentent des traits fins ou grossiers, des expressions méditatives ou interrogatives, tout un monde surprenant qui semble avoir sa vie propre, mystérieuse, ailleurs.
La « figure humaine et son énigme », qui sont au cœur de l'œuvre de Daniel Marteau, seront représentées par quelques échantillons des « Profils ». Cette série de soixante pièces créées en 2009 est composée de visages modelés dans le grès et juchés sur des blocs de terre.
« Autant d'expressions différentes qui me sont venues en travaillant » dit l’artiste.
« Cette foultitude est surprenante. Ils sont tous différents. Certains sont beaux, d'autres moins, voire beaucoup moins, presque laids. Certains suscitent de la sympathie, d'autres, du rejet. J'ai décidé de tous les garder. Ainsi va la vie. »
« Jocond'China »
Cette ancienne éducatrice spécialisée, aujourd'hui à la retraite, présentera également plusieurs « Jocond'China », des bustes en grès ou en porcelaine que lui a inspiré son voyage en Chine, en 2010.
L'occasion pour elle de travailler avec des artistes du cru et de s'approprier leur technique.
Danièle Marteau se dit ravie de présenter ses créations aux Eysinais.
Car la relation à l'autre reste essentielle, pour elle. « Mon travail trouve son origine dans les rencontres humaines » souligne la céramiste qui dit œuvrer pour sa « classe sociale ».
Peintre photographe née à Bayonne, elle passe son enfance et son adolescence à Tanger.
Elle en tire sa thématique de recherche : les migrations d’une famille entre Maroc, France et Angleterre.
À partir de l’album photo familial franco-marocain ou de clichés professionnels, elle s’interroge et nous interroge sur la question de l’identité.
Pour ce travail, elle utilise aussi des cartes postales datant de la période des conquêtes coloniales françaises.
En montrant ces images de colonisés, elle renvoie en creux l’image du colonisateur, sans s’arrêter à la dénonciation des stéréotypes.
Hélène Hourmat retravaille ces photographies en les combinant avec des dessins, de la photocopie, des jets d’encre.
Photos de l’expo: Florence Mayer.