- Cour Mably et salle capitulaire - Du 02 au 11/09/2014 -
3 rue Mably 33000 Bordeaux
Avec quelques tiges de fer et quelques objets du commerce, le sculpteur Jean-Claude Léon recrée de façon surprenante "l'Homme dans tous ses états", nous questionnant sur le sens de notre parcours d'humain.
En cliquant sur la première photo, vous lancez le diaporama, merci!
Nous avons eu le plaisir d’être accueillis par Jean-Claude Léon lui même, nous contant ses oeuvres avec tout l’humour qu’il a en lui et que l’on peut lire sur les titres et certains textes accompagnants…
Je vous invite à découvrir cette expo, et à vous y rendre dès que possible, car tout n’est pas photographié et loin s’en faut !
« C’est l’histoire d’un petit bonhomme solitaire, en fils d’acier, robuste et inoxydable, net et pur comme l’innocence, se positionnant dans des situations inextricables, ubuesques, mimant le comportement de ses congénères.
Son œuvre, teintée d’humour, imaginative et parfaitement réglée, se décline en mini-épisodes, ciblant à chaque fois une attitude ou une mise en scène insoluble
- -« Sisyphe »,
- -« Des arguments de poids » ;(la solitude, le stress ou la détresse de l’homme),
- -« Le cri »,
- -« Introspection »,
- -« Au bout du rouleau » (l’ambition),
- -« Icare »(mais aussi les plaisirs simples de la vie),
- -« La Caresse du vent »(ou le blocage, l’empêchement),
- -« At…las ».
Misérabilisme humain, Blaise Pascal en a fait des maximes pour nous guider, Léon, des trophées pour nous reconnaître.
Sisyphe reçut un châtiment exemplaire. Les Juges des Enfers lui montrèrent un énorme rocher, de la même taille que celui en lequel Zeus s'était changé lorsqu'il fuyait Asopos, et lui donnèrent l'ordre de le rouler en lui faisant remonter la pente jusqu'au sommet d'une colline et de le rejeter de l'autre côté pour qu'il retombe. Il n'a encore jamais réussi. Aussitôt qu'il est près d'atteindre le haut de la colline, il est rejeté en arrière sous le poids de l'énorme rocher, qui retombe tout en bas, et là, Sisyphe le reprend péniblement et doit tout recommencer.
Ce «rocher de Sisyphe » a donné une expression de la langue courante pour caractériser une tâche ardue qu'il faut sans cesse reprendre. Le mythe a ainsi inspiré l'ouvrage d'Albert Camus (1913-1960) intitulé Le Mythe de Sisyphe (1942).
Parcours Artistique
Né à Espelette, au cœur du Pays Basque. Dés l’enfance, la sculpture est pour lui le plaisir de tailler le bois au couteau.A l’adolescence, il créé des personnages, des animaux… devinés soit dans une branche d’arbre, soit dans un morceau de marbre, une corne, une dent…
Etudiant, la découverte de grands sculpteurs comme Rodin, Brancusi, Moore… est pour lui un enchantement et un formidable moteur créatif.À partir de ce moment là, et durant une trentaine d’années,il expérimente la plupart des matériaux, tels que : la terre, la pierre, le bronze, le lamellé collé, la résine, avec lesquels j’aborde des thèmes toujours proches de la nature : nus, couples, maternités, animaux…
Ces dernières créations sont des installations occupant davantage l’espace et associant à l’acier des matériaux comme le bois, le papier et la pierre.
Il nous dit:
Je suis né à Espelette, au cœur du Pays Basque. Dés l’enfance, la sculpture est pour moi le plaisir de tailler le bois au couteau.
A l’adolescence, je créé des personnages, des animaux … devinés soit dans une branche d’arbre, soit dans un morceau de marbre, une corne, une dent…. Etudiant, la découverte de grands sculpteurs comme Rodin, Brancusi, Moore…est pour moi un enchantement et un formidable moteur créatif.
A partir de ce moment là, et durant une trentaine d’années, j’expérimente la plupart des matériaux, tels que : la terre, la pierre, le bronze, le lamellé collé, la résine, avec lesquels j’aborde des thèmes toujours proches de la nature : nus, couples, maternités, animaux….
Le bois, la pierre, me permettent de réaliser des formes sobres, mais la fragilité de ces matériaux impose des masses importantes. La résine autorise presque toutes les libertés dans l’espace, mais nécessite la création d’une armature, souvent métallique. Ce squelette d’acier possède l’âme de la sculpture en devenir. Pourquoi alors le cacher par un autre matériau ?
1996 voit le départ de mon travail sur l’acier.
Ce matériau commun offre la possibilité de formes très simples, fines, élancées, aériennes et solides. J’aborde depuis lors, des thèmes plus personnels, davantage rattachés à notre époque : souffrance, racisme, angoisse, difficulté à communiquer….
Entre 2003 et 2007 mon travail porte toujours sur des sculptures en acier mais s’articulant autour d’objets courants du commerce. L’idée étant de détourner légèrement la fonction de l’objet. Cette recherche sur l’objet intégré à la sculpture est une parenthèse très ludique mais je reviens à présent à des œuvres plus classiques. Mes dernières créations sont des installations occupant davantage l’espace et associant à l’acier des matériaux comme le bois, le papier et la pierre.
« Pour moi, l’acier, résistant et à la fois fragile puisqu’il faut le protéger, ressemble étrangement à l’artiste.
Le fil d’acier sert de lien entre le sculpteur et le public. Ce dernier fait vivre la sculpture et donne par conséquent un sens à la démarche de l’artiste. »
Jean-Claude LEON
Sculpteur À Gradignan en Gironde ( 33 )
La Cour Mably
Un bâtiment historique
Le bâtiment a été construit sur les plans de Pierre Michel Duplessy en 1684. Après avoir été couvent, bibliothèque publique puis société des amis de la constitution formée par les Girondins (1790), ce lieu est aujourd’hui la Chambre régionale des comptes, installée dans des bâtiments totalement réhabilités depuis septembre 1994.
L’accessibilité du site est assez bonne, le réseau TBC avec Le Tram aux Quinconces et les lignes de Bus, permettent de s’en approcher.
Attention au sol de la cour dont les pavés sont assez disjoints!
Profitez-en pour visiter l’Église Notre-Dame à côté…
Photos de l’expo: Florence Mayer.
sauf celle de Jean-Claude Léon prise sur son site