Le Musée de la Création Franche est riche d'environ 13000 œuvres, le plus souvent dons des créateurs eux-mêmes, de leurs proches, de collectionneurs et d'amateurs sensibilisés aux actions menées par cette structure dans le milieu de l'art brut et de ses apparentés. en se référant à l'art brut, dans lequel elle prend racine, la Création Franche venait englober toutes les formes d'art parallèle à l'art culturel : art brut, art populaire et art naïf. La Création Franche se comporte sans respect pour les frontières théoriques : toutes catégories confondues, elle s'adresse plus à l'émotion qu'à la connaissance. d'ailleurs pour la plupart pas reçus et qui produisent de ces choses déracinées, livrant au grand jour les univers enfouis dont nous sommes tous porteurs en secret. Sans prétentions spectaculaires, ces créateurs de l'ombre se montrent souvent caractériels, difficiles à s’inscrire dans une relation sociale stéréotypée. Leur seule caractéristique commune étant assurément l'inventivité servie par un état d'esprit rebelle aux schémas établis. l'activité est axée sur des choix artistiques similaires. On peut citer notamment :
Deux nouvelles expositions personnelles au musée, du 11 avril 2014 au 8 juin 2014:
L’une consacrée à Anne Grgich, créatrice déjà présentée dans le cadre de l’exposition collective « Visions et Créations dissidentes » en 2005, l’autre à Marie Hénocq, pour un nouveau regard sur son travail huit ans après une première exposition personnelle.
Anne Grgich est née en 1961 à Los Angeles, dans une famille d’origine croate.
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Elle a été élevée à Portland, dans l’Oregon. C’est à l’âge de quinze ans qu’elle commence à créer de manière spontanée en peignant clandestinement dans des livres qu’elle dérobe à ses parents ou en réalisant des constructions à partir de bric-à-brac.
En 1988, elle introduit le collage dans ses travaux qui prennent une autre dimension.
En 1997, lors d’une période de maladie, durant sa convalescence, elle travaille dans son lit en composant des peintures sur des fiches de classeurs et sur des C.D. Elle peint des personnages, des visages, faits de collages successifs de reproductions d’œuvres de maîtres, de papiers imprimés ou encore d’éléments architecturaux. La superposition de ces différents éléments se fait en transparence, ce qui donne un relief particulier aux visages.
Anne Grgich réside à Seattle, aux Etats-Unis.
Dans son travail, Anne a l’habitude d’utiliser des éléments de collage d’origines différentes, reproductions de tableaux ou éléments usuels du quotidien.
Dans les mondes nouveaux qui en résultent, un papier de bonbon ou un bout de ruban décoré peuvent recouvrir autant d’importance qu’un morceau d’assiette gravée du dix-neuvième siècle. Ces éléments deviennent, soit une sorte de raccourci vers la représentation, soit des vecteurs de sens quasi-magiques, qui , sortis de leur contexte, sont mis au service de l’expression.
Le trait est son outil, le fil rouge de son travail. Il nait directement de sa main, souvent manipulé ou détourné de sa fonction par un entrelacs de lignes. Le sens émerge alors des formes préexistantes. Le travail d’Anne Grgich appartient au monde de la paréidolie . Colin Rhodes
** Une paréidolie (aussi écrit pareidolie, du grec ancien para-, « à côté de », et eidôlon, diminutif d’eidos, « apparence, forme ») est une sorte d'illusion d'optique qui consiste à associer un stimulus visuel informe et ambigu à un élément clair et identifiable, souvent une forme humaine ou animale. Wiki
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Marie Hénocq est née en 1979.
Elle grandit en banlieue parisienne. Elle fait des études d’histoire de l’art puis passe trois ans à l’école Duperré dans la section arts appliqués. Après une licence en sciences de l’éducation, elle est aujourd’hui institutrice.
En 1998, elle découvre l’œuvre de Stani Nitkowski, le rencontrera par l’intermédiaire de Jacques Karamanoukian avec lequel elle partage une forte amitié et dessine dans les cafés de la capitale.
Dans l’atelier de Stani Nitkowski, à Angers, elle fait des enregistrements audio et dessine avec lui. Autre rencontre importante, en 2001, celle de Gérard Sendrey qui lui ouvrira de nouveaux horizons.
Elle porte par ailleurs un grand intérêt aux œuvres d’ Antonin Artaud, celles de Soutine et de Van Gogh. Elle pratique la linogravure, la pyrogravure, dessine au feutre et à l’encre, compose des collages.
Marie Hénocq réside à Bourg-la-Reine, en région parisienne.
Marie est une jeune femme de grande spontanéité en les divers états qu’elle donne à connaitre dans ses différentes activités et au travers de ses relations amicales qu’elle entretient à plaisir. Il semble donc logique que dans ses exercices picturaux elle accorde libre cours et la plus totale liberté à ce qui veut surgir sous ses mains.
La rencontre de ses oeuvres peut être déconcertante.
Tout le champ des plus diverses interprétations en fonction des émotions éprouvées est ouvert à celui-ci.
À la seule condition de se garder d’un jugement de première vue expéditive. le travail de marie Hénocq réclame haut et fort la plus grande attention.
Gérard Sendrey
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Mais aussi s’offre à nos regards, à notre découverte, toutes les oeuvres que présente le Musée de la Création Franche :
58 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny
33130 Bègles
Tél. : 05.56.85.81.73 ou 05.56.49.34.72
Photos de l’expo: Florence Mayer.