Au Centre d’Art Contemporain d’Eysines
198 avenue du Taillan
33320 Eysines
Du mercredi 28 mars au dimanche 12 mai 2018
Le Centre d’art contemporain propose au public de suivre le parcours de cet artiste amoureux du pays basque qui, après une solide formation aux Beaux-Arts de Paris et une période figurative aux couleurs intenses, glisse vers l’abstraction.
Pierre de Berroeta atténue alors ses couleurs, avant d’atteindre sa plénitude créative durant laquelle il produit une gouache par jour, des cartons de tapisseries, des peintures à l’huile, des mosaïques….
Né le 1er avril 1914, à Paris, parcours artistique accompagné d’une production conséquente.
Sa vision s’altérera fin 2001, lui imposant un repos forcé qu’il vivra avec dignité.
Pierre de Berroéta s’éteint le 6 février 2004 à Isturitz.
Sa Bio > ICI
Et toutes les oeuvres restant à découvrir en visitant l’expo, au château.
Comptez une bonne heure et une demie de plus pour faire le tour du parc, en beauté !
Le malaise exprimé en 1945 par Henri Wormser et Léopold Durand, critiques d’art qui se proposent de présenter l’état de la peinture en France, fait peut-être comprendre pourquoi tant de jeunes artistes, que nos deux auteurs ne pensent pas à prendre en compte, sont à la recherche d’un nouveau souffle, d’un nouvel espoir, aussitôt après la guerre.
Ce nouvel élan, ils vont le trouver en prospectant les ressources de l’abstraction.
Au lendemain de sa Libération, Paris connaît un climat de fermentation intense dans lequel s’élaborent quatre courants ou tendances principales :
Les Peintres de tradition française entendent pour leur part renouer avec les valeurs d’authenticité nationale, en exploitant la double leçon de l’héritage fauve et cubiste. Le souci de schématisation formelle, le désir d’un retour à l’élémentaire conduiront la plupart de ces artistes vers une non-figuration plus ou moins allusive, mais toujours fidèle aux notions post-cubistes de composition et de structure ;
Dans le deuxième courant, s’élabore la récupération posthume des messages puristes, néo-plasticien et suprématiste des pionniers, théoriciens de l’abstraction géométrique : Kandinsky, Mondrian, Malévitch.
La valeur de leurs témoignages et la richesse de leurs enseignements sont acceptées comme une véritable révélation.
L’idéologie abstraite repose ici sur un postulat : l’abandon du parti pris représentatif implique un code de substitution rigoureux, s’appuyant sur les structures formelles simples et strictes de caractère géométrique ;
Un troisième courant de sensibilité diffuse cohabite, avant tout au nom d’un parti pris vitaliste qui privilégie le geste d’instinct, l’art d’effusion et une nouvelle spatialité.
Il ne s’agit plus de représenter un quelconque sujet emprunté à la « nature » mais d’exprimer la profonde nécessité intérieure qui habite la conscience de l’artiste, comme le recommande Kandinsky.
Au lieu de se situer dans le circuit jugé fermé d’un vocabulaire géométrique, l’artiste privilégie un lyrisme qui se traduit par des gestes dictés par l’instinct…
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Photos de l’expo Florence Mayer ( sauf celle du château )