Le nombre de personnes atteintes d'Alzheimer ou d'une autre démence a progressé de 14 % en trois ans.
Le vieillissement de la population explique cette hausse mais aussi un meilleur diagnostic.
La progression est impressionnante. En trois ans seulement, le nombre de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'autres démences a progressé de près de 14 %.
Ils étaient près de 320.000 en 2010, observe un article de l'Institut de veille sanitaire (InVS) publié ce matin (voir graphique).
Il s'agit très majoritairement (à 73%) de femmes. Environ 2 % des personnes âgées de 75 à 79 ans sont atteintes.
La proportion grimpe à près de 6 % pour les femmes entre 80 et 84 ans, et dépasse 12 % au-delà de 90 ans.
La prévalence est moins forte pour les hommes (moins de 6 % entre 85 et 89 ans).
« Une grande partie de cette augmentation est imputable au vieillissement de la population », analyse l'InVS.
La fréquence de la maladie, elle, n'a pas beaucoup augmenté sur la période. Corrigée de l'impact du vieillissement de la population, la prévalence est passée de 2.481 cas pour 100.000 personnes de plus de 65 ans en 2007 à 2.602 cas en 2010. C'est dû en particulier aux progrès du dépistage et du diagnostic. « Le grand public et les professionnels de santé ont été mieux sensibilisés à la pathologie depuis le lancement du premier plan Alzheimer en 2008 », souligne-t-on à l'association France Alzheimer.
Des consultations mémoire ont été mises en place dans les hôpitaux et les cliniques. Malgré ces progrès, « dans plusieurs pays, dont la France, on estime que seulement 50 % des patients avec une maladie d'Alzheimer ou une autre démence sont repérés par le système de santé », relève l'InVS.
Merci de poursuivre la lecture de cet article sur: Les Echos et l'article de Vincent Cohen