Exposition "Body-Guard" d'Aline Ribière, en ce lieu désormais incontournable des expos de Mérignac: la Vieille Eglise St Vincent
Facile d’accès, sans marche à monter, proximité de parkings et du centre ville, Tram et Bus.Certes quelques travaux en ce moment… à prévoir dans son timing!!
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Aline Ribière… Son Site
Depuis plus de 30 ans, l'artiste plasticienne travaille sur un même objet...l'enveloppe du corps, à l'aide de matériaux parfois aussi imprévus qu'éphémères (algues, peau de pommes de terre...) et à des techniques variées.
Aline Ribière a la fragilité et la puissance, la vulnérabilité et l’irréductibilité de celle qui n’a pas choisi mais à qui un langage et ses enjeux se sont imposés, impérieux et complexes.Plasticienne depuis toujours - comme d’autres peignent ou sculptent - elle conçoit et réalise ce qu’elle a initialement nommé des Vêtements de l’imaginaire.
Certes des objets d’emblée non déterminés par des fonctions d’usage, même festives et extraordinaires. Mais des objets plastiques où se troublent les repères du regard : Sculpture, tapisserie, ouvrage de dames, art textile, art-corporel… ?
Organdi (mousseline de coton légère et apprêtée) et tarlatane, (étoffe de coton à tissage très lâche et très apprêté, plus souple et plus léger que la mousseline)… Autant vous dire qu'Aline Ribière nous fait rêver devant des robes impalpables et diaphanes, dont pour l'une d'elle, il aura fallu en superposer 27, "la robe du Japon", mais aussi donner cette impression "d'habiter un vêtement".
Elle s'est intéressée à un matériau brut et naturel, n'ayant subi aucune transmutation ou reconversion par la main de l'homme. Collectées pendant plusieurs mois des algues, rejetées sur les rivages de l'Atlantique. Goémons et varechs ont constitués cette matière première, vivante et organique, dans laquelle elle a réalisé des enveloppes de corps pour en faire des enveloppes corporelles…
Ci-dessus, des empreintes (dermographiques), Le tissu de coton est pressé sur le corps d'un modèle afin qu'il en épouse au plus près les formes, et en enregistre autant que faire se peut les plis et les replis les plus secrets…proche de la technique du monotype qui n'est pas une gravure à proprement parler, mais une estampe, les empreintes dermographiques, révèlent un monde insoupçonné, aléatoire, dé-figuré et trans-figuré, composé de signes palimpsestes (Parchemin manuscrit dont on a effacé le texte pour en écrire un autre) qui gardent leur mystère et balancent entre instantanéité et éternité.
Cette remarquable expo est visible jusqu'au 18 Août 2013, en la Vieille Eglise
St Vincent de Mérignac 33700
Photos de : Florence Mayer et Site Web