Expo: Jean-François Dubreuil

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À découvrir au Centre d'Art Contemporain d'Eysines : 

Domaine de Lescombes 
198 avenue du Taillan 
33320 Eysines 
tél : 05 56 28 69 05 

 Du 25 septembre au 15 décembre 2013



 En cliquant sur la première photo, vous lancez le diaporama, merci! 

C'est sous un ciel menaçant que nous avons juste contourné le château, mais pas fait le tour du parc comme à notre habitude, juste le temps de dire un discret bonjour à Michel Pècher, notre scénographe préféré et responsable du centre, car un mariage était en train d'être célébré dans la salle jouxtant la galerie… Alors, chut !!
Quand l'orage fait rage (tout le monde est à l'abri)

JF Dubreuil

À lire à votre arrivée… 

Jean-François Dubreuil est un artiste singulier qui a mis au point un protocole de création très rigoureux et immuable:

Photo de Michet Ducruet

                          IMAGE 

Depuis le milieu des années 70, le travail de Jean-François Dubreuil repose sur un système défini une fois pour toutes : ses tableaux seront la transcription de journaux d’information. Partant de ce principe, toutes ses réalisations sont le report sur toile des surfaces de supports d’information imprimés : quotidiens nationaux, régionaux ou étrangers (dont il traite soit la une, soit la totalité du journal), newsmagazines (dont il traite la totalité).

C’est la logique de la série qui prévaut, quand bien même ladite série ne comprend qu’un seul élément.

Quelques exemples de séries : tous les quotidiens nationaux d’un même jour, un même titre sur plusieurs jours consécutifs, un même journal traité plusieurs fois selon des critères différents ou suivant des matrices différentes pour la disposition des pages…

L’échelle et la disposition des pages sont établies en fonction du format et du nombre de pages du journal (ou des journaux) de la série réalisée et/ou en fonction du format retenu pour le châssis.

JFDubreuil

Pour les couleurs, dés le début, une grille de base a été fixée : rouge pour les publicités, noir pour les photos, gris ou blanc pour ce qui n’est pas signifié par les autres couleurs...

Librement consenties, ces contraintes, en le faisant renoncer à la plupart des attributs du peintre, lui permettent d’interroger la peinture de la manière la plus objective possible.

JFDubreuil

QWK1-LE MONDE N°19904 22/01/2009

197,5 X 77 cm acrylique /toile

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SF1-LIBÉRATION (quotidien marocain)N°3148 16/04/2001



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SG1-AL BAYANE N°8153 18/04/2001

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HQ3/3-LE POINT N°276 02-08/01/1978

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QWN1-DAGENS NYHETER N°207 03/08/2009

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QYT7/1 SAN FRANCISCO CHRONICLE 19/09/2011

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MPL1-LE BERRY RÉPUBLICAIN N°13134 04/03/1989

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QZM4/4-LE BERRY RÉPUBLICAIN 06/09/2012

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QMF1-LIBÉRATION N) 5197 03/02/1998 

ET 

QMF1-LIBÉRATION N°5275 06/05/1998


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HUS1-LE JOURNAL D'ABBEVILLE N° 3209 25/04/2007

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Voilà un début d’explications. 

L’artiste a choisi de partir de la presse d’information en privilégiant souvent les unes. Si les échelles de reproductions peuvent, suivant le cas, être maintenue à 1/1, augmentées ou réduites, les proportions hauteur /largeur sont toujours maintenues. Les visiteurs qui rencontreraient pour la première fois le travail de cet artiste ont besoin d’avoir quelques explicitations sur la démarche de celui-ci depuis 35 ans. Depuis le milieu de années 70, Jean-François Dubreuil prend comme point de départ les journaux quotidiens. 
Il a dès le début établi un protocole visuel pour la transcription picturale des informations apportées par ceux-ci. Il retranscrit fidèlement les pavés de textes et respecte la règle qu’il s’est fixée pour leur mise en couleur : tous les titres de journaux sont gris moyen, le noir est réservé aux photos, le rouge indique l’importance et l’emplacement de ce qui échappe à la rédaction du journal à commencer par les publicités mais aussi les petites annonces. Au delà de ces auto prescriptions immuables quelques souplesses se sont glissées au fil des années. Lorsque des espaces de la une font l’objet de renvoi à des espaces rédactionnels dans les pages suivantes du journal, une couleur semblable est choisie pour signifier le renvoi. Lorsqu’il y en a plusieurs, l’ordre d’arrivée des teintes est tirée au sort. Le gris clair ou le blanc occupent les surfaces qui n’ont pas été signifiées par d’autres couleurs.

Alors qu’au départ de l’explication les règles fixées par Jean-François Dubreuil semblaient strictes, on se rend compte que ses protocoles restent souples ; ils sont là pour contrer le primat du subjectif sans pour autant tomber dans l’application mécanique. Ces choix préalables n’excluent pas complètement certaines orientations esthétiques personnelles : ces deux étendues seront roses, oui mais quel rose. Le hasard intervenant aussi il n’y a plus de grille de lecture juste de l’ensemble selon un code strict. On assiste dès lors à un glissement du déchiffrage d’un réel (le journal) vers et au profit de la création d’une fiction (la peinture). L’artifice opératoire initial permet de renouveler à l’infini les entrées dans l’expérience picturale sans avoir à questionner chaque fois les éléments plastiques fondamentaux : formes et couleurs.


La suite de ces "explications" sur le site Acrylique 


J'avoue être rentrée avec certains a prioris, et dés l'entrée dans la salle (1ère photo), j'ai su que j'allais trouver et oui, une très étonnante expo et un riche travail que nous propose là JF Dubreuil très connu ailleurs et encore une fois... bien tardivement en France, merci donc à Eysines d'accueillir ses oeuvres que je vous invite à aller voir et découvrir encore un AUTRE univers …  


Photos de l’expo: Florence Mayer. 

Sauf photo du peintre ( Michel Ducruet )




 GE Florence Mayer
Assistante en Gestion du Quotidien
Art-thérapeute

Création du site: 26/12/09.