Les réseaux et accueils de répit

L’aide aux aidants familiaux
L’idée fait progressivement son chemin en France: l’aide aux aidants familiaux devient un élément central du soutien à domicile des personnes âgées dépendantes.
Plus le vieillissement de la population va gagner en puissance, plus le nombre des personnes âgées dépendantes va augmenter et plus le rôle de la famille va devenir central.

Pour que les familles ne s’épuisent pas inutilement des structures d’aide sont indispensables.
Cette aide est toute entière articulée autour de la notion de répit:

  • des accueils de jour,
  • des unités d’accueil temporaire pour personnes âgées

doivent soulager les aidants familiaux de leur fardeau familial et leur permettre de retrouver un second souffle.

Les réseaux des aidants dans les pays industrialisés
On connaît en France l’aide «informelle», «familiale» qui accompagne de plus en plus le vieillissement de nos personnes âgées. Mais qu’en est-il dans d’autres pays industrialisés? Quelles ont été leur politique et leur implication dans le rôle, la place et les besoins de l’entourage familial des personnes malades?

L’accueil de jour
Il ne faut pas confondre hôpital de jour et accueil de jour.

Le premier est une alternative à l’hospitalisation complète, au sein même de l’hôpital, pour dispenser des soins au cours d’une journée.

Le second est ainsi défini par la circulaire de mars 2005: Il s’agit d’accueillir des personnes âgées vivant à domicile pour une ou plusieurs journées, voire demi-journées, par semaine.» Les accueils de jour peuvent être autonomes ou rattachées à une structure telle qu’une maison de retraite ou un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

Chaque personne y bénéficie d’un projet individualisé de prise en charge, avec des activités adaptées: activité phy sique, stimulation mémoire ou repos si nécessaire. Ses objectifs:

  • rompre la solitude en favorisant les contacts sociaux,
  • prévenir la perte d’autonomie en stimulant les capacités des personnes âgées par diverses activités,
  • soutenir les familles aidantes en leur permettant un répit durant la journée,
  • prolonger le maintien à domicile ou, au contraire, gérer une période transitoire en attendant de trouver un lieu de vie définitif.

Le tarif
Le coût peut être une barrière à l’accueil de jour car ils ne bénéficient pas tous d’un financement de la Sécurité sociale qui est fonction d’un agrément spécifique.

Les tarifs peuvent varier de 12 à 30 euros par jour, voire davantage dans certains cas.
Prise en charge des frais de transport dans les accueils de jour pour personnes âgées

Depuis 2007, le transport des personnes bénéficiant d’un accueil de jour autonome agrée ou rattaché à un EHPAD, peut être pris en charge par la sécurité sociale.
Deux décrets ont été pris pour financer la prise en charge des frais de transport dans les accueils de jours pour personnes âgées autonomes ou rattachés à un EHPAD.
Censés résoudre le problème du coût des transports qui altèrent la mise en place et la viabilité financière (faute de taux de remplissage suffisant) des structures d’accueil jour, deux mesures ont été prises.

  • Décret n° 2007-827 du 11 mai 2007 - accueils de jour rattachés à un EHPAD
  • Décret n° 2007-661 du 30 avril 2007 - accueils de jour autonome

Il ressort de ces textes que le coût unitaire des places d’accueil de jour va être revu à la hausse et intègrera désormais un forfait journalier de frais de transports, dans la limite d’un plafond fixé à 10 € pour l’exercice 2007, incorporé dans le forfait journalier de soins.

Dans la limite de ce plafond, les frais de transport seront pris en charge par le forfait soins dans les conditions suivantes:

  • à 70 % dans un accueil de jour autonome, (les 30% restant sont affectés à la dépendance),
  • à 100 % dans un accueil de jour rattaché à un établissement d’hébergement.

Par ailleurs, pour bénéficier de cette revalorisation, les structures doivent proposer «une solution de transport adaptée».

Un arrêté fixant le montant plafond du forfait d’assurance maladie pour l’accueil de jour est paru au JO du 28 juin 2007 (arrêté du 5 juin 2007).

Les forfaits plafond sont les suivants :

  • - 8,22 euros pour les accueils de jour rattachés à un EHPAD
  • - 10 euros pour les accueils de jour autonomes

À partir du 1er janvier 2008, une franchise médicale s’applique sur les transports sanitaires.
Elle est plafonnée à 50 euros par an, au total. Le montant de la franchise est de 2 euros par transport.

Pour en savoir plus: www.ameli.fr.

Les modalités d’accueil
De manière générale les accueils de jour se font du lundi au vendredi, certains établissements commencent toutefois à proposer des plages horaires étendues à 6 jours sur 7, voire 7 jours sur 7.

L’ accueil de Jour de la FEDOSAD Robert Schuman à Dijon, est même ouvert 365 jours par an depuis juin 2008.

Accueil de jour aux horaires élargis
Les accueils de jours sont traditionnellement ouverts de 9 heures à 17 heures, bien souvent pour faciliter la gestion du personnel et l’équilibre financier. Mais les horaires peuvent ne pas convenir à bon nombre d’aidants, en particulier ceux qui travaillent.
Certains commencent donc à proposer des horaires élargis, des petits-déjeuners ou une toilette aux malades (le matin) et un dîner (le soir), voire des séjours de nuit en accueil de jour pour permettre aux aidants quelques nuits complètes de sommeil.

Où s’adresser

  • Au Centre communal d’action sociale (CCAS) de votre mairie,
  • À l’assistante sociale de l’hôpital local.

Pour trouver les coordonnées des CCAS et Hôpitaux locaux.

L’accueil temporaire
Il faut parfois réserver longtemps à l’avance, mais la formule de l’accueil temporaire (en maison de retraite) n’est pas à négliger.

L’accueil temporaire offre aux personnes âgées la possibilité d’être hébergées quelques semaines, voire quelques mois (la durée maximale est de six mois) dans une résidence de retraite publique ou privée.

Les raisons d’un emménagement temporaire peuvent être multiples: pendant la réfection ou l’adaptation d’un logement, à la sortie d’hôpital, en l’absence momentanée de l’aide à domicile ou, plus simplement, pour changer d’air, se dépayser, et passer des vacances dans un environnement autre.

Très fréquemment l’accueil temporaire représente une forme d’acclimatation à une maison de retraite. Et cette formule tend à se répandre.

Le résident, même avec un statut de temporaire doit pouvoir mener la vie sociale qu’il souhaite: recevoir des amis et des parents dans sa chambre et disposer de lieux d’accueil confortables permettant des visites et des conversations sans être dérangé.

L’entrée d’une personne âgée en établissement à titre temporaire ne peut avoir lieu sans la signature préalable d’un contrat. Il est recommandé d’en lire attentivement les différents articles. La personne âgée doit également se faire communiquer le règlement intérieur. Mieux vaut visiter l’établissement auparavant, et parler avec le personnel avant de s’installer.

Les services mis à la disposition du résident sont ceux d’une maison de retraite classique: logement, chauffage, électricité, eau, entretien collectif, encadrement de direction. Dans le meilleur des cas, une animation est prévue.

Attention! Les établissements d’accueil temporaire ne sont pas toujours médicalisés.

Les tarifs
Le prix de journée peut varier du simple au triple (de 22 à 70 euros) en fonction de la qualité des prestations. Il est entièrement à la charge du résident, sauf s’il bénéficie de l’aide sociale, ou d’une aide financière des organismes d’aide au logement ou des caisses de retraite. L’allocation logement, attribuée sous conditions de ressources, peut être demandée. Elle sera maintenue si elle a été accordée auparavant.

Où s’adresser?
Auprès de votre CLIC, Centre communal d’action sociale (CCAS), dont vous trouverez les coordonnées dans notre Annuaire.

Trouver les places disponibles auprès du Portail de l’Accueil Temporaire et des relais aux aidants.

Les dispositifs existants pour les «aidants familiaux»

Le congé de solidarité familiale

Il permet à tout salarié de s’absenter pour assister un proche souffrant d’une pathologie mettant en jeu le pronostic vital.

Ce congé, d’un maximum de 3 mois, renouvelable une fois, n’est pas rémunéré pendant la suspension du contrat de travail, sauf dispositions conventionnelles plus favorables.

Pour en savoir plus: Prévenir et prendre soin sur AgeVillage.com.

 GE Florence Mayer
Assistante en Gestion du Quotidien
Art-thérapeute

Création du site: 26/12/09.