Mémoire: selon l’âge elle n’a pas le même fonctionnement 



AVT Nathalie-Szapiro-Manoukian 5069

Dr Nathalie Szapiro  


En vieillissant, ne plus se rappeler certains détails concrets comme le lieu ou le moment auquel une rencontre a eu lieu en inquiète plus d’un. 
Mais une étude canadienne tend à montrer que cela n'aurait rien d'anormal : en effet, avec l'âge, les zones du cerveau impliquées dans les processus de mémorisation changent …


Les processus de mémorisation de 3 générations passés au crible de l’IRM
Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs canadiens ont demandé à 112 adultes sans antécédent de dépression ou de démence de regarder une série de visages. 
Ces adultes étaient divisés en 3 groupes : jeunes (19 - 35 ans), moyens (40 - 58 ans) et seniors (60 - 76 ans). 
Ils devaient ensuite répondre à une série de questions portant sur la localisation des visages lors de leur présentation (gauche ou droite de l'écran), leur ordre de passage et leur aspect agréable ou non. 
Tandis qu'ils répondaient aux questions, ils passaient une IRM pour voir quelle partie de leur cerveau était sollicitée : s'il s'agissait principalement du cortex visuel chez les plus jeunes, chez les plus âgés en revanche, c'était surtout le cortex préfrontal qui était sollicité. 
Or ce dernier est surtout utile au traitement émotionnel des informations reçues. Pour les auteurs, le fait que les jeunes parviennent mieux à mémoriser des détails concrets (lieu et heure de la rencontre) et les seniors plutôt si ces visages sont agréables ou s'ils leur rappellent quelqu'un est dont tout à fait normal.
Cette différence ne peut donc en aucun cas être rattachée au déclin cognitif mais à la différence de traitement cérébral de l’information.


En pratique

Pour les auteurs de l'étude, le simple fait de se concentrer sur les aspects externes d'un évènement (lieu, date, etc.) plutôt que sur les émotions ressenties, peut aider les seniors à ne mieux se remémorer des détails pratiques.

 
Et surtout, ils doivent bien comprendre que même s'ils sont sujets à ce type d'oublis, cela n'a rien d'inquiétant et ne signifie en aucun cas qu'ils débutent une maladie d'Alzheimer ou apparentée !

Source:  www.mcgill.ca/newsroom/channels/news/middle-age-memory-decline-matter-changing-focus-261683.

 GE Florence Mayer
Assistante en Gestion du Quotidien
Art-thérapeute

Création du site: 26/12/09.