Expo Baillet et Schwabe, Cour Mably.
Deux peintres qui se regardent face à face.
Le visiteur entre dans leur imaginaire… formes généreuses, précises, voluptueuses.
La neige au matin, fondue en pluie l’après midi… La cour Mably, reçoit deux peintres, qui se partagent avec bonheur la salle d’exposition.
Nous sommes accueillis par un monsieur. Organisatrice de cette visite, et arrivant à sept personnes, je me présente à lui, et lui demande de nous indiquer le sens de la visite.
Tout naturellement, il nous explique que d’un côté il y a les toiles de Schwabe… et de l’autre les siennes, et nous apprenons alors qu’il est Monsieur Gilbert Baillet.
J’obtiens sans restriction l’autorisation de faire des photos, et il m’en remercie même.
Nous commençons à découvrir et admirer des toiles très colorées, de la peinture à l’huile, on sent chez lui une technique transpirant ses études d’architecture, des rues de Bordeaux, des quartiers, revus et corrigés, par la fantaisie créatrice de cet artiste.
Il nous fait l’éloge du corps féminin, sujet premier, depuis l’origine de l’art… Le corps de la femme était représenté et a fait l’objet d’études de tous les temps. Et pour lui même une série de nues en fond de salle invite à la rêverie dans la couleur, la posture, ses nus sont beaux.
Ce peintre est un passionné, et généreux tout autant, il nous donne moulte explications sur sa peinture et puis sur celle de son compagnon de galerie, dont il nous explique également l’histoire des toiles.
Il nous fait également avec une grande connaissance et aussi beaucoup de simplicité un cours sur la peinture et ses techniques à travers les époques, n’oubliant pas de nous faire remarquer que la peinture a suivi la politique, les événements…
Gilbert Baillet
Issu de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux, il a approfondi ses connaissances dans divers cabinets d’architecture et est devenu médiateur culturel au musée des Beaux-Arts et au musée d’Aquitaine.
Ses œuvres témoignent de ses travaux en architecture par une mise en perspective d’arcs, de marches mais aussi par une stylisation de «La Femme» dans un environnement coloré.
Jean-Pierre Schwabe
Il vient d’une famille de peintres.
Il est petit fils de Carlos Schwabe, peintre symboliste genevois et fils de Jean Schwabe, peintre maquettiste.
Il a servi l’Education Nationale pendant 30 ans et peut se consacrer, maintenant, entièrement à son art. Ses maîtres inspirateurs sont les surréalistes, Dali, De Chirico, Magritte et aussi Soulages pour le travail du noir.
Surprenante vision de l’artiste, explique M. Baillet, de voir la société ainsi stéréotypée où l’humain se ressemble et se croise et… s’ignore… Au coin assis un sans papier semble sortir du contexte et par son immobilisme et par sa tenue… Schwabe donne à réfléchir sur notre société et son devenir!»
La Cour Mably
Un bâtiment historique
Le bâtiment a été construit sur les plans de Pierre Michel Duplessy en 1684. Après avoir été couvent, bibliothèque publique puis société des amis de la constitution formée par les Girondins (1790), ce lieu est aujourd’hui la Chambre régionale des comptes, installée dans des bâtiments totalement réhabilités depuis septembre 1994.
L’accessibilité du site est assez bonne, le réseau TBC avec Le Tram aux Quinconces et les lignes de Bus, permettent de s’en approcher.
Attention au sol de la cour dont les pavés sont assez disjoints!
Profitez-en pour visiter l’Église Notre-Dame à côté…
Photos de l’expo: Florence Mayer.